Financement externe : le parcours du combattant

par | Jan 4, 2022 | Business | 0 commentaires

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Vous avez travaillé sur votre business plan et vous avez réalisé que vous deviez renforcer votre financement. En clair, vous avez besoin de liquidités ! Même si vous avez déjà optimisé votre trésorerie interne, en relançant vos clients et en optimisant vos stocks, par exemple, cela ne suffit pas. Il vous faut maintenant trouver des ressources externes, mais vers qui vous tourner ? Quelles seront les contraintes ? Les possibilités de financement externe sont diverses : banques, investisseurs, crowdfunding, subventions et vous allez devoir faire un choix.

Comment choisir ?

Avant de vous tourner vers un type de financement particulier, vous devez vous poser la question de vos objectifs et de vos contraintes. Votre structure de bilan est-elle suffisamment bonne pour qu’un banquier s’intéresse à votre dossier ? Êtes-vous prêt à partager le pouvoir avec d’autres investisseurs ? Disposez-vous des équipes nécessaires pour préparer les documents, les dossiers à présenter aux investisseurs, aux organismes de subvention ? Ce sont autant de questions auxquelles vous devez répondre avant de rechercher des financements extérieurs. Le processus prend généralement du temps et il est donc important de choisir votre voie avant de commencer vos demandes.

La banque, ai-je droit à un prêt ?

Quoi qu’on en dise, elle est la principale source de financement des entreprises en France. Les banques continuent à prêter, même s’il est clair qu’elles prêtent difficilement par les temps qui courent. La plupart du temps, les banques ne sont pas trop préoccupées par le moyen ou le long terme. Elles sont plutôt dans le court terme, surtout depuis la convention Bâle 3, qui a été conclue après la crise de 2008. La conséquence de cette convention est que les banques sont obligées de demander plus de capital pour un même niveau de prêt. Ceci en tenant compte de la nature du prêt et du risque qu’il représente.

Deux conséquences sont donc à prendre en compte :

– les banques doivent augmenter leur capital, ce qui signifie améliorer leur marge. Leur aversion au risque est devenue encore plus grande. Elles sont donc plus exigeantes sur la qualité de l’emprunteur.
– elles prêtent surtout sur des crédits moins risqués, du point de vue de la convention de Bâle 3. Par exemple, elles ne proposent quasiment plus de prêts de trésorerie, mais favorisent systématiquement l’affacturage, car ce financement est adossé aux factures des clients.
Enfin, il est plus difficile de trouver des financements. Le prérequis est généralement une structure de bilan saine et une trésorerie interne optimisée, ce qui signifie que le besoin en fonds de roulement est bien maîtrisé. Il est également important que les entreprises entretiennent une relation de confiance de longue date avec leur banque, qu’elles la rencontrent régulièrement pour la tenir informée des évolutions.
Par ailleurs, le financement à court terme, lorsqu’il est obtenu, est plus coûteux, l’affacturage étant un mode de financement plus onéreux. Il nécessite également un investissement en temps pour pouvoir le suivre et le contrôler.

Faire appel aux investisseurs, partage du pouvoir

Malgré toutes les évolutions fiscales de ces derniers temps, il y a toujours des investisseurs. Si votre projet est bon, il peut potentiellement trouver un financement. Il existe toutes sortes d’investisseurs, et votre première démarche consiste à vous adresser à la bonne catégorie en fonction du stade de développement de votre entreprise. Si vous êtes au stade de l’amorçage, vous devez cibler le capital-risque. Si vous existez et que vous souhaitez vous développer (par exemple à l’export), vous vous intéresserez aux investisseurs spécialisés dans le capital développement. Et ainsi de suite…

Cependant, faire venir des investisseurs n’est pas anodin, car en contrepartie de leur apport, ils auront des exigences sur leur participation au capital et parfois même sur la gestion de votre entreprise ou sa stratégie… Vous ne serez plus le seul pilote à bord car vous aurez besoin de leur approbation. En d’autres termes : vous devrez rendre des comptes. L’interventionnisme des investisseurs n’est pas toujours important car ils ne cherchent pas à s’immiscer dans la gestion mais il existe. Vous devrez l’accepter avant d’envisager ce type de financement.

Si vous décidez de le faire, sachez que le processus sera long (12 mois sont souvent nécessaires). La première chose à faire est d’établir un bon plan d’affaires. C’est votre outil de « vente » auprès d’eux. Il doit être sincère, réaliste, tout en donnant envie. Le plus important est le résumé au tout début du document qui leur permet de trier rapidement les informations. L’investisseur commencera par le lire et y passera très peu de temps car il est probable qu’il recevra de nombreux business plans. S’il l’apprécie et que votre stratégie lui semble réaliste, il lira le reste, et si vous avez bien travaillé, il vous appellera.


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