L’autrice américaine Susan Shapiro Barash a passé plus de trente ans à interroger des femmes qui ont trompé ou trompent encore leur conjoint. Dans une révélation étonnante, elle dévoile la raison particulièrement fréquente qui pousse ces femmes à l’adultère. Le Mystère des Infidélités.
Plusieurs motifs peuvent se dissimuler derrière une tromperie : manque d’attirance sexuelle, désir de séduction, coup de foudre pour un(e) inconnu(e). Cependant, selon les recherches de Susan Shapiro Barash, une raison revient régulièrement du côté des femmes : le désir d’assumer pleinement leur infidélité.
Une tromperie est souvent perçue comme humiliante et douloureuse, annonçant souvent la fin d’une relation. Cependant, pour certaines femmes, c’est un moyen de sauver leur mariage. Après avoir échangé avec plus de 70 femmes âgées de 20 à 80 ans et issues de divers milieux sociaux, Susan Shapiro Barash conclut que nombre d’entre elles avouent avoir eu une liaison sans le cacher à leur conjoint. Cette tendance à assumer l’infidélité est notablement différente des schémas passés.
Expliquant cette évolution, Susan Shapiro Barash souligne : « Ce qui change, c’est que les femmes sont bien plus désireuses de l’assumer. » Pour ces femmes, révéler l’infidélité est une manière de communiquer leurs besoins insatisfaits dans la relation. La tromperie devient ainsi un moyen de reconnaître ce qui manque dans le mariage et d’exprimer le désir de combler ces manques.
Pour ces femmes, l’infidélité devient un électrochoc, un moyen de signaler à leur conjoint que la relation n’est plus épanouissante. C’est un outil de renégociation du mariage, un signal d’alarme pour remettre en question la dynamique de leur union.
Bien que certains hommes puissent avoir du mal à accepter cette réalité, de plus en plus sont prêts à écouter et à prendre l’infidélité de leur partenaire comme un dernier avertissement. Selon Susan Shapiro Barash, cette évolution suggère une ouverture croissante à la communication et à la réconciliation au sein des couples.
En conclusion, les révélations de Susan Shapiro Barash mettent en lumière une dimension inattendue de l’infidélité féminine : au-delà de la trahison, elle peut être perçue comme un moyen de revitaliser une relation moribonde, une tentative désespérée de sauver un mariage en détresse.
Conséquences et perspectives : Redéfinir la relation conjugale
Face à cette réalité complexe de l’infidélité féminine, se posent des questions cruciales sur les conséquences et les perspectives pour l’avenir des relations conjugales.
D’abord, il est crucial de reconnaître que l’infidélité, quel que soit le motif, engendre souvent des conséquences émotionnelles profondes. La confiance est ébranlée, la blessure est souvent difficile à guérir, et la reconstruction de la relation exige un travail ardu de la part des deux partenaires. Cependant, la capacité à reconnaître et à affronter l’infidélité peut également ouvrir la voie à une communication plus honnête et à une redéfinition des attentes mutuelles.
Ensuite, la question se pose de savoir si cette tendance à assumer l’infidélité comme un moyen de sauver le mariage peut conduire à une redéfinition des normes et des attentes dans les relations conjugales. Peut-être que cela encouragera les couples à être plus transparents sur leurs besoins et leurs désirs, et à être plus réceptifs aux signaux d’alarme indiquant un éventuel dysfonctionnement relationnel.
Enfin, il est essentiel d’aborder la question de la responsabilité et de la prise en charge de la santé relationnelle. Si l’infidélité peut être perçue comme un moyen de réveiller une relation endormie, cela ne décharge pas les partenaires de leur responsabilité envers leur engagement mutuel. La communication ouverte, le respect et l’engagement restent les piliers fondamentaux d’une relation saine et épanouissante.
En conclusion, les révélations de Susan Shapiro Barash ouvrent une nouvelle perspective sur l’infidélité, en mettant en lumière sa fonction parfois inattendue de révélateur de besoins non satisfaits dans une relation. Si cela peut être douloureux et difficile à accepter, cela offre également l’opportunité de repenser et de redéfinir les relations conjugales pour un avenir plus épanouissant et authentique.
Dépasser les stigmates : vers une approche plus empathique de l’infidélité
Pour avancer dans la compréhension et la gestion de l’infidélité, il est impératif de dépasser les stigmates sociaux et culturels qui l’entourent. Trop souvent, l’infidélité est perçue comme un acte de trahison pure et simple, sans considération pour les circonstances ou les motivations sous-jacentes. Cependant, l’étude de Susan Shapiro Barash révèle une réalité beaucoup plus nuancée.
En reconnaissant que l’infidélité peut parfois être un cri de détresse, un moyen de révéler des besoins non satisfaits ou une tentative désespérée de sauver une relation, nous pouvons adopter une approche plus empathique et moins moralisatrice. Plutôt que de condamner automatiquement les personnes impliquées dans une infidélité, nous pouvons chercher à comprendre les dynamiques relationnelles complexes qui sous-tendent ces comportements.
Cette approche empathique pourrait également ouvrir la voie à des discussions plus ouvertes et constructives sur la santé relationnelle. Plutôt que de considérer l’infidélité comme un tabou à éviter à tout prix, nous pourrions encourager les couples à aborder ouvertement leurs besoins et leurs préoccupations, et à chercher des solutions collaboratives pour surmonter les défis auxquels ils sont confrontés.
En fin de compte, reconnaître la complexité de l’infidélité féminine et adopter une approche plus empathique à son égard pourrait contribuer à promouvoir des relations conjugales plus authentiques, plus épanouissantes et plus résilientes. Cela nécessitera un changement de perspective et une remise en question des normes sociales existantes, mais les récompenses en termes de bien-être relationnel en vaudront certainement la peine.
0 commentaires